Performances WordPress : le guide pour accélérer et optimiser

Performances WordPress : le guide pour accélérer et optimiser

Cet article a pour but de vous donner une série d’astuces afin de mieux connaître les performances de votre site sous WordPress et comment les optimiser si nécessaire.
Vous n’aurez, pour cela, pas besoin d’investir des sommes folles afin de séduire les moteurs de recherches 😉

Pourquoi la vitesse est-elle aussi importante ?

Google prend en compte, dans ses algorithmes, la vitesse de chargement d’une page pour la classer.
Dans la majorité des cas, une page doit mettre moins de 3s pour se charger complètement (que cela soit sous mobile ou bureau). Cependant, nous verrons d’autres critères pour évaluer ce facteur de chargement parmi d’autres.

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Outils pour tester la vitesse de chargement

Pour connaître les principaux facteurs qui freinent le chargement d’une page, je vous liste une série d’outils.
Vous pouvez les consulter sur le site de Sébastien Pierrepack.
Mais avant d’utiliser ses outils, retenez ses différents conseils.

L’emplacement du serveur de test dans le monde est important

En effet, vous n’aurez pas les mêmes résultats suivant l’endroit, dans le monde, depuis lequel vous faites les tests de performance.
Par exemple, pour un site français, utilisez GtMetrix, en mode connecté, pour sélectionner le serveur le plus proche. Pour mesurer les performances d’un site européen, choisissez Londres.

N’allez pas, tout de suite, tester avec un serveur en Australie. Vous pourriez être affolé inutilement par le temps de chargement long de la page testée.

Astuce : Évitez de tester uniquement votre page d’accueil et encore moins celle de politique de confidentialité 😉

Testez plusieurs fois à cause de la mise en cache

Un facteur important pour le chargement de votre site WordPress. Même avec un plugin de cache, vous pourriez constater que votre site est lent. Laissez le système de cache se régénérer depuis votre hébergement (ou grâce à votre plugin).
Retenez que pour un bon classement, les pages doivent avoir un TTFB (Time To First Byte) inférieur à 100 ms.
Speed Devs MX est un bon outil pour mesurer rapidement le TTFB d’une page.

Le TTFB correspond au temps que met le premier octet à être réceptionné par un navigateur (ou application) depuis le serveur de votre site web.

TTFB avec/sans le cache

Attention. Si le cache de votre site n’est pas généré, il se peut que vous ayez un TTFB affreusement élevé. Testez donc, dans ce cas, l’URL de votre site au moins 2 fois avec l’outil. 🙂

Test de vitesse du CDN

Un CDN, à la base, est vital, pour votre site web, si celui-ci est multilingue et/ou à portée mondiale. Cependant, pour un site à portée « nationale », le CDN apportera plus d’inconvénients que d’avantages.
(En particulier avec une option pas toujours 100% compatible). Enfin, le boost apporté par le CDN ne sera pas forcement significatif suivant le fournisseur de services.

Configurez bien votre hébergement

Le cache côté serveur et côté navigateur

Pour en revenir au cache. Retenez aussi qu’il en existe, principalement, deux sortes. (Côté navigateur et côté serveur). N’avez-vous jamais eu de problème d’affichage ou connexion de manière isolée en surfant sur un site alors que d’autres internautes n’ont pas ce genre de soucis ?
Et ceci, même si, le propriétaire ne constate rien d’anormal de son côté ? Souvent, il s’agit d’un problème lié au cache.
Il faut donc le purger (soit côté serveur, soit côté navigateur).

Content Delivery Network ( CDN )

Tout à l’heure, j’ai affirmé que le CDN (Content Delivery Network) n’est pas toujours primordial. Cela est vrai, avec certains prestataires qui proposent des solutions à bas coûts (2 €/mois).
Si vous voulez tester de manière complète, l’efficacité d’un CDN. Tournez-vous plutôt des solutions comme KeyCDN. Il s’agit d’un vrai service qui permet, de par le monde, de délivrer un contenu web, à peu près, à la même vitesse partout dans le monde.
Ce n’est pas comme certaines options (à environ 1 ou 2 €/mois) plus ou moins imposées par certains hébergeurs en France, qui apporte plus d’inconvénients que d’avantages.

Quelle version PHP utilisez-vous ?

À l’heure où j’écris ces lignes, je déconseille de faire tourner un site sous WordPress avec une version inférieure à 7.1 à cause du manque de sécurité et du manque de performances.
Passer de PHP 5.6 à 7.2 (voire 7.3) peut s’avérer très bénéfique pour votre site web, du point de vue sécurité et performances. (à condition que vos thèmes et plugins soient compatibles).
Dans le cas contraire, vous pourriez vous retrouver avec un site bogué ou hors service.
Si ce changement de version plante votre site, il va falloir penser à changer de thème ou de plugins (si pas de mises à jour prévues possibles).

Les compressions gzip, deflate

Suivant le type de serveurs, il est préférable d’avoir sur son serveur, des services de compressions pour vos scripts en HTML, JS ou CSS… Dans le cas contraire, vous ne pourrez pas compresser vos fichiers lourds (HTML, JS, CSS…) de manière optimale.
Pour vérifier rapidement si votre serveur comporte des services de compression, voici un outil gratuit : https://www.giftofspeed.com/gzip-test/

Http1 vs Http2 : les impacts sur le nombre de requêtes

Si vous vous intéressez de près, à ce fameux protocole, vous n’êtes pas sans savoir que, depuis quelques années, celui-ci a sérieusement évolué. Je vous invite à consulter cet article pour en savoir plus sur la vitesse de votre site.

Les outils de cache, comme w3 total cache ou WP-Rocket, apporte sa vision complète. La façon dont sont traitées les requêtes diffère selon la version du protocole. Pensez à vérifier vos extensions de cache, si nécessaire. Attention, cela n’a rien à voir avec le cache du navigateur.
Pour en savoir plus sur la différence entre le protocole HTTP1 et HTTP2, je vous conseille de lire cette documentation (surtout si vous utilisez WP-Rocket).

Choisissez le serveur le plus proche de vos visiteurs

J’ai évoqué le CDN, tout à l’heure. Si vous ne souhaitez pas l’utiliser et que votre site est loin d’avoir une portée planétaire (comme les sites à portée nationale français, par exemple), pensez à vérifier 2 éléments.
L’IP doit correspondre au pays le plus proche de vos visiteurs, il en va de même pour le pays d’hébergement. (sinon, vous devrez utiliser un service en ligne comme CloudFlare à condition de bien le paramétrer).

Mal paramétré, CloudFlare vous apportera plus d’inconvénients niveau SEO que d’avantages. (Testez donc votre TTFB, par exemple).

Serveur partagé/mutualisé

Pour continuer à optimiser les performances de vos sites WordPress, il est préférable d’éviter les serveurs mutualisés classiques. Utilisez plutôt des serveurs spécialisés WordPress surtout si vous avez un budget pour le SEO. Par exemple, si votre budget le permet , tournez-vous plutôt vers des solutions comme WPServeur ou WPEngine. Notez que WPServeur se veut être un maximum intuitif pour faciliter leur migration vers leurs serveurs.

VPS administré

Dans le cas où vous seriez un expert de la sécurité en informatique (notamment de serveurs), le choix est vite fait pour vous. Dans le cas contraire, l’expert en question est capable de vous préparer un serveur spécialisé en fonction de votre CMS.
Il vous fournira en location (ou sous-location), un VPS administré dont il assurera la maintenance afin d’avoir un confort, une sécurité et des performances optimales. Reste à vous de produire le contenu sur votre site web en toute tranquillité.

VPS non administré

Si vous n’avez pas peur du risque de piratage, vous pouvez vous-même exercer cette prestation tantôt rapide tantôt chronophage, cela dépend des jours. Il va falloir assurer une veille en sécurité et performances permanente. (Bref, avoir l’âme d’un professionnel en cybersécurité).

Hébergements spécialisés WordPress

J’ai évoqué brièvement ce type de serveur, plus haut. Selon les formules, les options proposées, il s’agit de formules spécifiques.
L’avantage est le suivant : les technologies employées sur ce type de serveurs sont configurées pour assurer une performance optimale pour un site sous le CMS WordPress.
Retenez que, quel que soit l’hébergeur choisi, il est préférable d’avoir un thème et des plugins WordPress bien codés.

Les images

réduire le poids des images

Le poids des images revient souvent lors d’analyse d’audit SEO WordPress : exprimé en kO (voire MO), il faut s’arranger qu’en fonction du nombre d’images par page, celle-ci ne dépasse pas 1 (voire 1,5 MO).
N’oubliez pas ceux qui naviguent sur Internet depuis un mobile. Ils ne sont plus minoritaires depuis longtemps.

sélectionner le bon format d’image

Personnellement, je recommande, dans la majorité des cas, des images au format JPG (ou JPEG). Dans certains cas, vous pouvez être amené à utiliser le format PNG, pour des raisons d’opacité.
Vous pouvez aussi utiliser des formats GIF pour afficher des images animées. (Attention à la durée de l’animation). 😉
Bannissez une fois pour tout le format BMP. 🙂

choisissez les bonnes dimensions

En fonction de votre thème, vous devrez respecter un ratio (ne serait-ce que pour l’alignement à gauche et à droite pour le texte). Ce ratio diffère suivant le thème utilisé.
Quant à l’image à la une, veuillez respecter une largeur minimale de 1200 pixels si vous avez opté pour un format AMP pour vos articles.

Optez pour le « lazy loading »

Cette fonction très pratique permet de différer le chargement des images sous une certaine condition. En effet, si votre page contient beaucoup d’images, cela peut être intéressant de l’utiliser.
En effet, grâce à cette option, vous n’afficherez les images que lorsqu’elles apparaîtront à l’écran.
Cela permet à un internaute d’avoir accès au contenu d’une page plus rapidement sans pour autant attendre le chargement complet d’une page dans son navigateur.

Analysez les problèmes de WordPress

Limitez le nombre de révisions de vos pages

On n’y pense pas souvent, mais, à chaque fois que l’on enregistre une modification sur une page ou un article, une révision est créée (sans compter celles liées à la sauvegarde automatique).
Pour éviter d’alourdir inutilement la base de données, il faut supprimer les révisions, une fois notre travail (publication, mise à jour…) terminé.
Pour cela, vous pouvez utiliser une solution comme le plugin WP Optimize (interdit chez certains hébergeurs sinon cela fait double emploi) ou bien modifier votre fichier WP-config.php.
Pour le faire, il suffit de rajouter une ligne comme expliquée sur le site WP Formation.

Suppression de plugins et thèmes inutiles

Quand vous utilisez une extension qui n’a aucune influence en mode public (en mode déconnecté), pensez à la désactiver avant de vous déconnecter de votre site.
Quand vous n’avez plus besoin d’un thème WordPress ou d’une extension WordPress de manière définitive, pensez aussi à les désactiver et les désinstaller.

Installation et configuration d’un plugin de mise en cache

Pour en revenir au système de cache, si vous trouvez votre site toujours lent, il serait peut-être intéressant d’investir dans un plugin Premium du genre WP-Rocket.
Par rapport à la plupart des plugins de cache, il est plus simple et plus efficace lors de la prise en main.

Optimisez vos fichiers Javascript et Css

WordPress ne fonctionne pas uniquement avec du PHP et du SQL. Si votre thème comporte des options de compression, pensez à les privilégier pour compressions vos scripts en JS et CSS.
Le thème Enfold, par exemple, embarque, de récentes d’options de compression pour optimiser ses performances.
Avec ces options, vous pouvez obtenir facilement sur un bon serveur, de bons scores avec Google Analytics.

Optimisez la limite de mémoire de WordPress dans wp-config.php

Dans la mesure où votre serveur le permet, il faut augmenter la taille de la mémoire propre à WordPress : retour au fichier wp-config.php.
Plus d’infos ici : https://fr.docs.wp-rocket.me/article/224-augmenter-limite-memoire-WordPress

Choisir un thème WordPress léger

Ne négligez pas le code de votre thème, il serait dommage de pénaliser le référencement de votre site WordPress. Privilégiez un thème rapide à charger, de base, ou alors facile à optimiser avec un plugin de cache.
Vous pouvez aussi vérifier que celui-ci, comme Enfold, embarque des options de performances. D’ailleurs, au niveau sémantique, il est préférable d’optimiser un thème. Les services Mitambo aident en ce sens.

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Thierry Pigot

Les polices ont leur rôle aussi

Un reproche que l’on pourrait beaucoup de thèmes (Enfold y compris) repose sur la façon dont chargées les polices. Beaucoup de thèmes ne respectent pas ce critère.
« Arrangez-vous pour que le texte soit visible pendant le chargement des polices » Plus d’infos ici.

Comment débusquer les blocages et les plugins lents

Anciennement, je vous aurais recommandé le plugin P3. Malheureusement, cela fait 4 ans qu’il n’est plus à jour.
De plus, c’est le genre de plugin qu’il faut désactiver avant de se déconnecter.
Référez-vous donc aux outils de performances mentionnés en haut d’article pour les trouver. Les outils mentionnés en début d’article aident aussi en ce sens.

Optimisez les flux RSS WordPress

Afin de limiter le contenu dupliqué engendré avec les flux RSS, il est préférable de ne pas y afficher les contenus complets dedans.
Arrangez-vous pour n’y afficher que des extraits de vos pages et articles.

Optimisez vos commentaires

option 1 – désactiver les commentaires

C’est la solution la plus facile. De base, WordPress mérite d’être optimisé pour implémenter des commentaires sur des articles.

option 2 – optimiser le système de commentaires natif de WordPress

WordPress contient du code superflu au niveau de la section commentaires (exemple : on y trouve souvent du H3 inutile, pas toujours visible).
En général, ce genre de problème se traite au niveau du thème.
De plus, l’imbrication de commentaires peut, suivant la façon dont est codé le thème, multiplier inutilement le nombre d’URLS.
Ce genre d’option est à désactiver si votre thème cause ce genre de problème.
Optimiser le cache de votre site WordPress

Profitez du Prefetch

Le Prefetch est une option bien pratique lorsque l’on appelle plusieurs fois à un script sur une même page sur l’ensemble d’un site.
Grâce à cette option, vous n’aurez pas besoin de faire appel aux DNS du site externe à chaque utilisation.

Ajout d’un en-tête expires dans .htaccess

Si vous utilisez un serveur Apache qui permet de donner une date limite au cache pour vos différents contenus dans une page, profitez-en.
Un plugin de cache comme Wp-Rocket génère le bout de code automatiquement lors de son activation.

Comme dit précédemment, le bout de code mentionné ci-dessus s’adapte au fichier .htaccess sous un serveur Apache.

Sous d’autres types de serveurs, il existe un bout de code équivalent pour contrôler la durée de mise en cache de vos contenus. http://nginx.org/en/docs/http/ngx_http_headers_module.html

Supprimez les chaînes de requête (query strings)

Pour éviter de divulguer les numéros de vos scripts, pensez à optimiser aussi les Query strings. Cela permet aussi de donner moins d’indices sur les numéros de versions de vos différents scripts dans une page.

Supprimez le Javascript et le CSS bloquant le rendu

Selon certains thèmes et plugins, il est fort possible d’avoir du code JS ou CSS chargés avant le contenu prioritaire. Un facteur bloquant en termes de performances plus ou point important selon la qualité de vos plugins ou thème.
Un plugin comme WP-Rocket peut contribuer à résoudre le problème.

Combinez les CSS et JS externes dans WordPress et activez la minification sur le HTLM, CSS et JS

Pour alléger encore plus vos pages, prenez le temps d’activer ces 2 fonctionnalités pour diminuer le poids de vos pages. Attention, ces options doivent être désactivées si votre site plante ou que son design est cassé. (Si cela induit des problèmes d’interaction ou d’affichage).

Petits plus par forcement en rapport avec WordPress

Limitez les ressources externes

N’abusez pas trop sur l’emploi de scripts externes. Cela peut alourdir inutilement votre site ou une page en particulier. De plus, si vous avez un moyen de placer en interne ces derniers, n’hésitez pas.
Vous pouvez gagner plusieurs secondes en termes de chargement (que cela soit sur mobile ou ordinateur de bureau) en les optimisant par la suite.

Vérifiez les liens et les erreurs 404

Une hausse significative d’erreurs 404 sur un site peut contribuer rapidement ou à la longue à la crédibilité d’un site. De plus, il me semble judicieux de rediriger des liens cassés vers du contenu similaire. (sinon mise en place de 410 pour les 404).
Il s’agit d’un aspect particulier de la refonte mal anticipée d’un site.

Assurez-vous que votre site soit responsive

Vous êtes maintenant censé savoir qu’un site responsive obtient plus de chance pour le référencement qu’un site conçu avec des règles de codage datant de bien avant les années 201x ne respectant le confort de l’internaute sur mobile.
Pour savoir rapidement si une page est responsive, testez la visualisation d’une page en redimensionnant plusieurs fois une fenêtre sur un navigateur.
Vous avez aussi un outil développé par Google pour tester si une page est adaptée aux mobiles.

Articles relatifs choisis manuellement

Cette technique s’apparente au maillage interne pour les nuls.
Si vous avez un thème ou un plugin permettant de sélectionner manuellement vos articles similaires, n’hésitez pas.
Cela permet de renforcer la puissance thématique d’une page qui se déverse sur les autres de manière à les pousser dans les SERP.
Rappelez-vous, tout de même, qu’un lien dans le corps d’un contenu a plus d’impact au niveau du référencement, qu’un lien dans le bas du contenu de vos pages. (voire dans le footer).

Optimisation WordPress

Optimisation WordPress : avant après notre intervention

 

 

Conclusion : pour améliorer les performances de votre site WordPress, ne faites de fixette sur un score parfait.

Si vous êtes aficionado inconditionnel des outils tels que GtMterix, Pingdom Tools, PageSpeed insights ou Google Insights, retenez une chose : avoir un score de 100% avec ses 3 outils relevé de l’exploit.

De plus, vous pourriez très bien avoir un score de 100% en ayant un site cassé à force d’avoir trop tenté d’optimiser les performances de WordPress.

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Thierry Pigot

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